Nous avons passe la frontière le 25 mai dernier. Cela fait donc une petite semaine que nous découvrons un nouveau pays, la Bolivie. Le moins qu’on puisse dire c’est que les conditions de pedalage pour des petits cyclistes comme nous sont plutôt dures : dénivelés, pistes, vent, altitude, froid,… rien ne nous est épargné. A début, tout se passait bien, nous avons atteint Virrazon, ville frontière peu intéressante mais qui nous a permis de ‘faire connaissance’ avec ce nouvel environnement ou
– les femmes portent fièrement chapeau melon et tresses ainsi que jupes et tissus hauts en couleurs,
– il est possible d’acheter des couches a l’unité ou des petits pois a la douzaine déjà écossés prêts a grignoter,
– on peut manger ‘un porcion’ = poulet + frite + riz + pâte pour 1.5 euros,
– les gens vendent, achètent et portent des bonnets, pulls et chaussettes en poil de lama,
– ils arrivent a immobiliser la moitie gauche de leur bouche pour pouvoir vous parler avec une boule énorme de coca dans la joue
– ils empilent couche sur couche pour se protéger du froid (contrairement aux Nepalais qui se baladaient en tongue!)
Bref, nous découvrions de nouvelles coutumes, de nouveaux paysages et nous étions contents. Et puis naïvement nous nous sommes lances, confiants, sur la piste reliant Tupiza a Uyuni, 208km prévu en 3 jours. Le problème c’est que notre carte oubliait de mentionner le dénivelé, de 2900m nous sommes passes a 4200m! Autant dire que nous avons oublie le pedalage pour passer au poussage. Activité hautement positive pour nos petits bras atrophiés mais beaucoup moins rapide au vue des 55kg de bagages + 23kg de poids propre de notre chère monture. Nous avons ainsi atteint notre record journalier : 26km avec une moyenne de 7.5km/h! A 2 jours et demi de ce rythme la, la descente et le plat ne pointant toujours pas le bout de leur nez, nous avons décidé de finir le chemin en bus. Nous avons ainsi découvert d’autres aspects de ce nouveau pays :
– il est possible de rencontrer un gars perdu au milieu de nul part, sans aucune maison a l’horizon, et qui attend le bus au bord de la route
– il est possible de dormir sous la tente a 4100m d’altitude dans un village fantôme rempli de crottes de lama quand en fin de journée tu te retrouves nez a nez avec une série de lacets qui montent au ciel
Mais nous avons aussi pu voir des paysages grandioses, des montagnes de toutes les couleurs, de étendues immenses (car nous avons atteint le plat tant attendu finalement) ou toutes les couleurs sont au rendez vous : rouge des montagnes, vert des arbustes, jaune de l’herbe rase et bleu du ciel. Et au milieu de tout ça quelques maisons au mur de terre et des troupeaux de lama (animal très sympathique et très bon aussi, les côtelettes de lama, un vrai régal!)
Le plat retrouve, nous avons hâte maintenant de pouvoir rouler au milieu de ces paysages fantastiques. Au programme des prochains jours, la traversée du salar d’Uyuni (le désert de sel) mais nous ne ferons pas avoir deux fois, nous allons tout d’abord bien regarder la route et le dénivelé qui nous attend!
A bientôt
PS : Info de derniere minute, Jean faisant une inexplicable greve du pantalon malgre le froid (peut etre pour conserver son beau bronzage durement acquis et pouvoir exiber ses jambes aux premiers rayons de l’apres midi) a investi dans de magnifiques bas de grands mere bolivienne en poil de lama qu’il porte en complement de son short (photos inedites des que la connexion le permettra)
Rien ne semble manquer à votre équipée…… quel bonheur de vous lire et de vous imaginer au milieu de ces paysage fantastiques et grandiose…… vite vite une photo de jean en bas de grand mere…….quel courage… pousseer votre monture n’a pas dû être facile… mais quand faut y aller….. faut y aller…. la descente n’en sera que meilleure……. car il vous faudra bien redescendre………encore toute mon admiration et tout plein de bisous…..belles rencontres… meme surprenantes……
Moi aussi, j’attends avec impatience les photos des bas en poil de lama … avec Jean dedans ! Si vous nous ramenez une recette à base de lama, n’oubliez pas de vous renseigner sur le genre de boutique où on trouve du lama à Montpellier : on ne sait jamais ! En tout cas, supers vos comptes rendus. Bon courage et plein de grosses bises,
l aventure commence à l’aurore à l ‘aurore de chaque matin …..beau refrain et là vous le vivez à fond! vite et hate de voir les photos certes de jean avec ses bas mais aussi du pays!!!!bon courage pour la suite ici on regarde roland garros ça change et l’AG sgdf vient de se finir…la routine quoi! bisous éva
Coucou nos courageux aventuriers,
Vous vous souviendrez certainement longtemps de la Bolivie et de ces jours pénibles à pousser razmot ! Quel courage, vous avez un moral aussi dur que vos mollets pour persévérer dans des conditions si difficiles. Nous espérons que vous avez retrouvé des routes un peu plus praticables, moins de dénivelés et plus de chaleur. Nous attendons avec impatience les prochaines photos pleines de lamas, animal que vous semblez beaucoup apprécier !
Gros bisous de la famille et de tous les amis qui vous encouragent pour la suite !
bonjour les courageux!
Je peux un peu mieux comprendre ce que vous devez endurer, pour monter pendant des heures, sans jamais voir la fin …………..
et encore mieux comprendre ce que veut dire, dormir sous la tente aprés une journée galère, dans le froid du petit matin en enfilant un short de vélo, glacé et en repliant du matériel tout aussi glacé.
Vous allez peut étre vous aussi vous mettre à mâcher de la coca, comme les anglais rencontrer en Argentine, pour voir si cela donne vraiment du courage et coupe la faim ???
Je pense que Aurélie maintenant sait comment il faut parler à un lama, pour qu’il ne lui crache pas au visage ?
Enfin je pense à ce fameux désert de sel, qui va vous faire encore baver, mais qui est l’incontournable paysage de chaque voyageur en Bolivie !
Mille baisers et affection
Papa